Je me souviens, ce merveilleux moment;
j'étais allongée dans une prairie près
de la mer, me laissant bercer par son
doux bruit, ses douces odeurs.
Je fixais les étoiles, me demandant
qui j'étais, pourquoi j'existais...
Je me régalais de ce merveilleux
spectacle que m'offraient les astres qui semblaient vouloirme parler. Je
me sentais si petite dans cet espace si grand, infini et je me disais que,
en ce moment, quelque part, je ne sais où, quelqu'un ou quelque
chose peut-être se posait les
mêmes questions que moi: pourquoi la vie ?,
pour quelles raisons m'avait-on créée
?, pourquoi Dieu
s'était-il arrêté
au septième jour de la création?
Peu importe, je ne le saurai probablement
jamais, mais est-ce mieux ainsi? Peut-être que l'homme a inventé
Dieu, mais pourquoi? Pourquoi tout être humain a-t-il
besoin de croire en une force certaine? Dans ce cas, Dieu a créé
l'homme et l'homme a créé
Dieu. C'est un paradoxe dont je
ne découvrirai peut-être
jamais le sens.
Aussi bien ne pas s'en faire.
Simplement un conseil:
« Appréciez la vie et
elle vous sourira », c'est la seule chose dont je peux être
sûre.
(Janvier 2001)
Merci à la vie Gracias a la vida
Merci à la vie
Gracias a la vida
Qui m'a donné beaucoup,
Que me ha dado tanto,
M'a donné le bonheur
Me ha dado la felicidad
Et m'a donné l'amour,
Y me ha dado el amor,
Ainsi que Jésus-Christ
Así que Jesucristo
Le sauveur et ma conscience,
El salvador y mi conciencia,
Une âme qui m'aide,
Una alma que me ayuda,
Qui jamais ne me trahi,
Que nunca no me traiciona,
C'est cette conscience
Es esta concienca
Que l'on appelle religion
Que es nombrada religión
Qui me guide et qui apporte l'harmonie.
Que me guia y trae la armonía.
(21 Septembre 2000)
Des plages surplombées de falaises rougies par un sol ferreux, des montagnes où des centaines d’animaux vivent sereinement selon le cycle perpétuel de la vie, des champs dans lesquels des laboureurs ont si ardemment travaillés afin de subvenir à leurs besoins, un vent qui vous gèle le bout du nez l’été comme l’hiver, mais qui vous apporte la douce et bonne odeur réconfortante de la mer et de ses horizons.
Voilà comment je décrirais
l’Île-du-Prince-Édouard,
lieu de prédilection et de parfaite
liberté pour mes pensées.
Si soigneusement affairée à extérioriser ma vision d’un monde enchanteur et à la remodeler selon les nouvelles fantaisies que m’apportait ce paradisiaque environnement, quelque chose parvint pourtant à me distraire et à me troubler.
Cette douce brise, qui à l’habitude
m’emplit d’une odeur rappelant celle de la mer, de ses crustacés
et de ses navires voguant courageusement pour ainsi la démystifier,
m’apporta cette fois une odeur pour le moins étrange. Cette odeur
qui, me semblant familière, me ramena d’un coup sec à la
réalité que j’avais fuit quelques instants auparavant, me
dissimulant derrière mes pensées les plus profondes et les
plus intimes. Moi qui me croyait inébranlable, n’existant que dans
la nouvelle création de mon âme. Ce parfum, qui lui n’avait
pourtant d’autres ports d’attaches
que le monde extérieur, avait
réussit à m’atteindre et
même à me pousser à
me questionner.
Après quelques secondes passées
dans l’incertitude, je compris ce que représentait
cette odeur qui insufflât la
vie à l’un de mes lointains souvenirs…
(7 janvier 2002)
De ces pionniers qui au péril
de leur vie
Vinrent autrefois avec l’espoir d’un
monde meilleur
Quitte à la bâtir par
des siècles de labeur
Naquirent de grandes nations et de
nouveaux pays.
Pour avoir subit tant de peines
Et poursuivit tant d’heures de gloire
Nos ancêtres s’affrontèrent
sur cette vierge plaine
Et écrivirent une nouvelle page
d’histoire.
Le temps a fait son œuvre dans cette
épopée
Cette terre en est maintenant une de
liberté
Pour tant de paroles dites et de sang
versé
Notre pouvoir est à la majorité.
Dans nos paysages de glaces
Une culture s’est épanouie
Bien des voix ont chantés, bien
des plumes ont écrits
L’art et la création ont trouvé
leur places.
Et maintenant nous relisons l’histoire
qui nous a menés ici,
Opprimés hier, aujourd’hui nous
sommes fiers
De bâtir, mot à mot, pierre
après pierre,
Notre espoir d’un paradis.
(Composé le 16
décembre 2001 par Annie et Mathieu Bernier)
1er
couplet :
Elle est omniprésente
Et nous empêche d’agir
La peur sans cesse nous hante
Nous ne devons pas faiblir
Nous serons les survivants
Nous arrêterons les voleurs
Démasquerons les menteurs
Hanterons les tricheurs
Et déjouerons le malheur
Nous vivrons dans le bonheur
Refrain
:
Pour cette nouvelle chance de la Terre
Nous nous dévouerons et serons
fier
Dans la paix nous unirons nos voix
Nous recréons nos valeurs, nos
lois
Devant l’échec devront résister
et
Pour l’éternité subsister
Les enfants de ce monde nouveau
Qui deviendront plus que des héros
Ad vitam aeternam
2e
couplet :
Nous pourrons rêver la nuit
À l’époque des grands
rois
Époque que nous aurons fuit
Nous aurons fait le bon choix
Où trouver la force d’y croire
Comment freiner toutes ces guerres
Qui en aurait le pouvoir
Il y a tant de frontières
On ne peut même plus voir
À l’autre bout de soi
Refrain
:
Pour cette nouvelle chance de la Terre
Nous nous dévouerons et serons
fier
Dans la paix nous unirons nos voix
Nous recréons nos valeurs, nos
lois
Devant l’échec devront résister
Et pour l’éternité subsister
Les enfants de ce monde nouveau
Qui deviendront plus que des héros
Ad vitam aeternam
Est-ce trop demandé
Rêve ou réalité
(Jeudi, le 21 février 2002)
Au sujet du
suivant poème : Ouï dire
Je
n'ai pas composé ce poème ! Il s'agit d'un texte de
Raymond Devos,
tiré
de À plus d’un titre, (Sketches inédits). Ce
poème étant assez osé et délicieux à
lire,
j'ai
voulu vous en faire profiter en vous l'offrant ici-même.
Il y a des verbes qui se conjuguent
très régulièrement
Par exemple, le verbe OUÏR
Le verbe ouïr, au présent,
ça fait :
J’ois… j’ois…
Si au lieu de dire « j’entends
», je dis « j’ois »,
les gens vont penser que ce que j’entends
est joyeux
alors que ce que j’entends peut-être
particulièrement triste.
Il faudrait préciser :
« Dieu, que ce que j’ois est
triste ! »
J’ois… Tu ois…
Tu ois mon chien qui aboie le soir
au fond des bois ?
Il oit…
Oyons-nous ?
Vous oyez… Ils oient.
C’est bête !
L’oie oit. Elle oit, l’oie !
Ce que nous oyons, l’oie l’oit-elle
?
Si au lieu de dire « l’oreille
»,
On dit « l’ouïe »,
alors :
l’ouïe de l’oie a ouï.
Pour peu que l’oie appartienne à
Louis :
« L’ouïe de l’oie de Louis
a ouï. »
« Ah oui ?
Et qu’a ouï l’ouïe de l’oie
de Louis? »
« Elle a ouï ce que toute
oie oit… »
« Et qu’oit toute oie ? »
« Toute oie oit, quand mon chien
aboie le soir au fond des bois,
toute oie oit :
ouah! ouah!
Qu’elle oit, l’oie !… »
Au passé, ça fait :
J’ouïs…
J’ouïs !
Il n’y a vraiment pas de quoi !
Raymond
Devos,
tiré
de À plus d’un titre, (Sketches inédits)